Une jeune femme de 27 ans est devenue mère après la réimplantation de ses tissus ovariens prélevés avant la puberté. Une première mondiale qui donne beaucoup d'espoir pour les enfants traités par chimiothérapie ou radiothérapie susceptibles de mettre à mal leurs organes reproducteurs.
Une jeune femme de 27 ans est devenue la première au monde à enfanter grâce à une autogreffe de tissus ovariens prélevés et congelés lorsqu'elle était encore enfant.
Cette première mondiale est détaillée dans la revue Human Reproduction et a été menée par une équipe de recherche de l'Université Libre de Bruxelles.
Si l'on compte au moins 35 naissances dans le monde suite à une autogreffe de tissus ovariens, celle-ci avait jusque-là été réalisée chez des femmes adultes. Ainsi, la capacité de tissus ovariens immatures à produire des ovocytes viables était encore à prouver.
Chez cette patiente originaire de République du Congo, une drépanocytose (ou anémie falciforme, présentant des globules rouges en forme de faucille) a été diagnostiquée alors qu'elle n'avait que 5 ans. Après son émigration en Belgique à l'âge de 11 ans, les médecins ont décidé de procéder à une greffe de moelle osseuse au vu de la sévérité de sa maladie. Afin d'éviter un rejet de la greffe de moelle issue de son frère, la jeune femme a subi un traitement par chimiothérapie et radiothérapie. Or, ces traitements peuvent détruire le fonctionnement des ovaires de manière définitive.
Ainsi, pour que la jeune femme puisse un jour espérer donner la vie de façon naturelle, les médecins belges lui ont prélevé l'ovaire droit lorsqu'elle avait 13 ans et onze mois, juste avant de procéder aux traitements. Encore inactif en l'absence de règles, son ovaire droit a été réparti en petits fragments et congelé. L'ovaire gauche laissé en place s'est par la suite avéré défaillant. La greffe de moelle a quant à elle été un succès.
Dix ans plus tard, la jeune femme a exprimé le désir d'avoir un enfant. Dans l'espoir de lui restaurer sa fertilité, les médecins ont décongelé une partie de ses tissus ovariens et en ont réimplanté quatre fragments sur l'ovaire gauche laissé en place. Ces tissus ont réussi à produire des ovocytes matures. Deux ans après cette transplantation, la jeune femme a finalement réussi à tomber enceinte, et a donné naissance à un garçon de plus de 3kg en parfaite santé. De quoi redonner espoir à toutes les petites filles sur le point de recevoir des traitements néfastes pour leurs ovaires.
Source: topsante
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