L'idée selon laquelle la créativité est souvent de pair avec la folie et
les maladies psychiatriques vient d'être confortée par une étude
scientifique. Elle révèle un lien génétique entre créativité et maladies
mentales.
« Il n'y a pas de génie sans un brin de folie. » Cette citation d'Aristote bien connue est désormais plus que de la poésie bien-pensante. Une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience vient en effet de donner une explication scientifique à cette association entre créativité et maladies mentales.
Au sein d'un échantillon de plus de 86 000 Islandais, les chercheurs ont montré que les mutations génétiques associées à un risque accru de développer une schizophrénie ou un trouble bipolaire pouvaient également être liées à une créativité accrue. Cette association génétique a également été retrouvée dans d'autres études portant sur près de 9 000 Suédois et 18 500 Néerlandais.
Les chercheurs ont défini les personnes créatives comme « des personnes capables d'avoir une approche novatrice utilisant des processus mentaux différents des modes de pensée ou d'expression dominants. » Ils n'ont retenu dans leur étude que les membres des sociétés nationales artistiques de danseurs, d'acteurs, de musiciens ou encore d'écrivains. Ils ont par ailleurs pris en compte les différences de quotient intellectuel et de niveau éducatif des participants de l'étude, ainsi que de l'existence de proches atteints de schizophrénie ou de troubles bipolaires, pour éviter les biais.
« Notre étude accrédite l'idée d'un rôle direct joué par les facteurs génétiques sur la créativité », concluent les auteurs. Leurs résultats sont d'autant plus probants qu'ils n'ont trouvé aucune mutation génétique chez les représentants de cinq autres professions non artistiques (agriculteurs, pêcheurs, employés, travailleurs manuels et vendeurs).
Interrogés sur cette étude, plusieurs experts cités par le Genetic Expert News Service montrent cependant quelques réserves. « Le cœur du problème est de savoir si le fait d'être membre d'une société artistique signifie qu'on soit créatif », souligne le Dr Vishwajit L. Nimagonkar, professeur de psychiatrie et de génétique humaine à l'Université de Pittsburgh (Etats-Unis). Pour lui, la créativité demeure « extrêmement difficile à définir. »
David Cultler, professeur et assistant au département de génétique humaine de l'Université Emory d'Atlanta (Etats-Unis) note que « les résultats sont robustes mais très limités. » Il ajoute en outre que les gènes impliqués dans la schizophrénie er les troubles bipolaires sont « probablement impliqués dans toutes sortes de fonctions neurologiques et cognitives, et pas uniquement dans celles liées aux capacités artistiques. »
source: topsante
« Il n'y a pas de génie sans un brin de folie. » Cette citation d'Aristote bien connue est désormais plus que de la poésie bien-pensante. Une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience vient en effet de donner une explication scientifique à cette association entre créativité et maladies mentales.
Au sein d'un échantillon de plus de 86 000 Islandais, les chercheurs ont montré que les mutations génétiques associées à un risque accru de développer une schizophrénie ou un trouble bipolaire pouvaient également être liées à une créativité accrue. Cette association génétique a également été retrouvée dans d'autres études portant sur près de 9 000 Suédois et 18 500 Néerlandais.
Les chercheurs ont défini les personnes créatives comme « des personnes capables d'avoir une approche novatrice utilisant des processus mentaux différents des modes de pensée ou d'expression dominants. » Ils n'ont retenu dans leur étude que les membres des sociétés nationales artistiques de danseurs, d'acteurs, de musiciens ou encore d'écrivains. Ils ont par ailleurs pris en compte les différences de quotient intellectuel et de niveau éducatif des participants de l'étude, ainsi que de l'existence de proches atteints de schizophrénie ou de troubles bipolaires, pour éviter les biais.
« Notre étude accrédite l'idée d'un rôle direct joué par les facteurs génétiques sur la créativité », concluent les auteurs. Leurs résultats sont d'autant plus probants qu'ils n'ont trouvé aucune mutation génétique chez les représentants de cinq autres professions non artistiques (agriculteurs, pêcheurs, employés, travailleurs manuels et vendeurs).
Interrogés sur cette étude, plusieurs experts cités par le Genetic Expert News Service montrent cependant quelques réserves. « Le cœur du problème est de savoir si le fait d'être membre d'une société artistique signifie qu'on soit créatif », souligne le Dr Vishwajit L. Nimagonkar, professeur de psychiatrie et de génétique humaine à l'Université de Pittsburgh (Etats-Unis). Pour lui, la créativité demeure « extrêmement difficile à définir. »
David Cultler, professeur et assistant au département de génétique humaine de l'Université Emory d'Atlanta (Etats-Unis) note que « les résultats sont robustes mais très limités. » Il ajoute en outre que les gènes impliqués dans la schizophrénie er les troubles bipolaires sont « probablement impliqués dans toutes sortes de fonctions neurologiques et cognitives, et pas uniquement dans celles liées aux capacités artistiques. »
source: topsante
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