La rhinite chronique ou plutôt les rhinites chroniques relèvent d’étiologies bien différentes. La prise en charge diagnostique et thérapeutique doit être évidemment adaptée à l’étiologie identifiée. Ces recommandations rappellent la conduite à tenir devant une rhinite chronique.
- Introduction
- Rhinite allergique
- Rhinite non allergique inflammatoire
- Rhinite non allergique non inflammatoire
- Mesures thérapeutiques
- Indications thérapeutiques
1) Introduction
3 groupes : rhinites allergiques, rhinites non allergiques et rhinites intriquées (mixtes)
2) Rhinite allergique :
Manifestation atopique
Manifestations fonctionnelles nasales en lien avec une réaction IgE-dépendante à un allergène
Rhinorrhée, prurit nasal, éternuements, anosmie, obstruction nasale et jetage postérieur
Pneumallergènes domestiques (acariens, blattes, poussière…), environnementaux (pollens…)
Bilan paraclinique :
- Prick tests
- Dosage des IgE spécifiques orienté en fonction des résultats des prick tests
- Recherche systématique d’un asthme : EFR
3) Rhinite non allergique inflammatoire :
Rhinite chronique avec présence d’un mucus riche en éosinophile
Facteurs déclenchants inconnus
Considérée comme le stade initial de la polypose nasale
4) Rhinite non allergique non inflammatoire
Extrinsèque :
- Médicamenteuse : vasoconstricteurs nasaux, AINS…
- Alimentation : éthanol, aliments histamino-libérateurs, piment, moutarde…
- Professionnelle
Intrinsèque :
- Hormonale : grossesse
- Vieillissement : dysrégulation neuro-végétative
- Positionnelle : modification de la perméabilité nasale en fonction de la position (décubitus)
5) Mesures thérapeutiques :
Mesures d’éviction si possible
Traitements locaux :
- Solutions hypertoniques en pulvérisation nasale
- Corticoïdes locaux en spray
- Antihistaminiques locaux dans la rhinite allergique
Traitements généraux :
- Corticoïdes systémiques : en cure courte en cas de forme sévère
- Antihistaminique
Immunothérapie spécifique (désensibilisation) :
- En cas d’allergène clairement identifié
6) Indications thérapeutiques :
Rhinite allergique :
- Forme intermittente : antihistaminique général ou local
- Forme persistante : corticoïdes locaux
- Certaines allergies (acariens, pollens) : immunothérapie spécifique
Rhinite inflammatoire : corticothérapie locale
Rhinite non inflammatoire : fonction de l’étiologie
La
rhinite chronique allergique relève donc d’un traitement symptomatique
avec éviction des allergènes, traitement antihistaminique plus ou moins
désensibilisation. La prise en charge des rhinites chroniques non
allergiques peut s’avérer plus complexe, notamment sur le plan
étiologique. Le recours à l’ORL peut s’avérer nécessaire dans ces
derniers cas.
Télécharger l’intégralité des références
Retrouvez l’ensemble des références bibliographiques à l’origine du consensus sur ce sujet.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire