La prise de metformine entraîne une augmentation de la mortalité chez les patients ayant un taux élevé de créatinine
> Contexte
La metformine est recommandée comme traitement de première intention chez les patients diabétiques de type 2. Cependant, l’administration de ce médicament est contre-indiquée chez les personnes dont la fonction rénale est altérée en raison d’un risque perçu d’acidose lactique. Des données probantes justifient désormais une utilisation prudente de la metformine chez les personnes atteintes d’insuffisance rénale légère à modérée.
Cependant, des études portant sur l’utilisation de la metformine chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique avancée font défaut. Nous avons cherché à évaluer la sécurité d’emploi de la metformine chez des patients atteints de diabète de type 2 et d’insuffisance rénale chronique avancée (stade 5 environ).
> Méthodes
Nous avons réalisé une étude de cohorte observationnelle et rétrospective sur des patients diabétiques de type 2, qui avaient été recrutés de manière prospective dans la base de données de recherche du régime d’assurance maladie national de Taïwan, entre le 1er janvier 2000 et le 30 juin 2009, et pour lesquels on disposait de données de suivi jusqu’au 31 décembre 2009. Nous avons inclus les individus ayant une concentration de créatinine sérique supérieure à 530 μmol/l, ce qui équivaut à peu près à une insuffisance rénale chronique de stade 5. Sur un échantillon consécutif de 12 350 patients atteints de diabète de type 2 et d’insuffisance rénale chronique, 1 005 prenaient de la metformine et 11 345 n’en prenaient pas. Nous avons apparié les utilisateurs et les non-utilisateurs de metformine par score de propension selon une proportion de 1 pour 3. Notre critère d’évaluation principal était la mortalité toutes causes confondues.
> Résultats
813 utilisateurs de metformine ont été appariés en fonction du score de propension à 2 439 non-utilisateurs. Les deux groupes de patients ne différaient pas de manière significative pour 30 variables cliniques et socio-économiques de référence. La durée médiane de suivi dans la cohorte appariée était de 2,1 années (intervalle de 0,3–9,8). La mortalité toutes causes confondues a été communiquée pour 434 (53 %) des 813 utilisateurs de metformine et pour 1 012 (41 %) des 2 439 non-utilisateurs. Après correction multivariée, il apparaît que l’utilisation de la metformine était un facteur de risque indépendant de mortalité (risque relatif corrigé de 1,35 ; IC à 95 % : 1,20–1,51 ; p < 0,0001). Le risque accru de mortalité était dose-dépendant et constant dans toutes les analyses de sous-groupe. Cependant, l’utilisation de metformine comparativement à l’absence d’utilisation a été associée à un risque accru, mais non significatif, d’acidose métabolique (1,6 contre 1,3 événement pour 100 patients-années ; risque relatif corrigé = 1,30 ; IC à 95 % : 0,88–1,93 ; p = 0,19).
> Interprétation
L’utilisation de metformine chez les diabétiques de type 2 ayant une concentration de créatinine sérique supérieure à 530 μmol/l entraîne une augmentation significative du risque de mortalité toutes causes confondues par rapport à l’absence d’utilisation. L’utilisation de metformine ne doit pas être encouragée dans ce groupe de patients.
La metformine est recommandée comme traitement de première intention chez les patients diabétiques de type 2. Cependant, l’administration de ce médicament est contre-indiquée chez les personnes dont la fonction rénale est altérée en raison d’un risque perçu d’acidose lactique. Des données probantes justifient désormais une utilisation prudente de la metformine chez les personnes atteintes d’insuffisance rénale légère à modérée.
Cependant, des études portant sur l’utilisation de la metformine chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique avancée font défaut. Nous avons cherché à évaluer la sécurité d’emploi de la metformine chez des patients atteints de diabète de type 2 et d’insuffisance rénale chronique avancée (stade 5 environ).
> Méthodes
Nous avons réalisé une étude de cohorte observationnelle et rétrospective sur des patients diabétiques de type 2, qui avaient été recrutés de manière prospective dans la base de données de recherche du régime d’assurance maladie national de Taïwan, entre le 1er janvier 2000 et le 30 juin 2009, et pour lesquels on disposait de données de suivi jusqu’au 31 décembre 2009. Nous avons inclus les individus ayant une concentration de créatinine sérique supérieure à 530 μmol/l, ce qui équivaut à peu près à une insuffisance rénale chronique de stade 5. Sur un échantillon consécutif de 12 350 patients atteints de diabète de type 2 et d’insuffisance rénale chronique, 1 005 prenaient de la metformine et 11 345 n’en prenaient pas. Nous avons apparié les utilisateurs et les non-utilisateurs de metformine par score de propension selon une proportion de 1 pour 3. Notre critère d’évaluation principal était la mortalité toutes causes confondues.
> Résultats
813 utilisateurs de metformine ont été appariés en fonction du score de propension à 2 439 non-utilisateurs. Les deux groupes de patients ne différaient pas de manière significative pour 30 variables cliniques et socio-économiques de référence. La durée médiane de suivi dans la cohorte appariée était de 2,1 années (intervalle de 0,3–9,8). La mortalité toutes causes confondues a été communiquée pour 434 (53 %) des 813 utilisateurs de metformine et pour 1 012 (41 %) des 2 439 non-utilisateurs. Après correction multivariée, il apparaît que l’utilisation de la metformine était un facteur de risque indépendant de mortalité (risque relatif corrigé de 1,35 ; IC à 95 % : 1,20–1,51 ; p < 0,0001). Le risque accru de mortalité était dose-dépendant et constant dans toutes les analyses de sous-groupe. Cependant, l’utilisation de metformine comparativement à l’absence d’utilisation a été associée à un risque accru, mais non significatif, d’acidose métabolique (1,6 contre 1,3 événement pour 100 patients-années ; risque relatif corrigé = 1,30 ; IC à 95 % : 0,88–1,93 ; p = 0,19).
> Interprétation
L’utilisation de metformine chez les diabétiques de type 2 ayant une concentration de créatinine sérique supérieure à 530 μmol/l entraîne une augmentation significative du risque de mortalité toutes causes confondues par rapport à l’absence d’utilisation. L’utilisation de metformine ne doit pas être encouragée dans ce groupe de patients.
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